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De l’intérêt de la virtualisation à grande échelle

Installez Linux sur une machine virtuelle, passez votre disque dur virtuel (donc un fichier) sur une autre machine physiquement assez différente de la première, et lancez… ça marche !

Le bon côté, d’une machine virtuelle, c’est qu’elle créé une machine quasi standardisée. Les applications possibles sont nombreuses. Tant pour les simples utilisateurs que pour les professionnels. Imaginons quelques cas possibles :

Au niveau personnel :

N’importe quel PC un tant soit peu moderne peut faire l’affaire. On
peut avoir une machine virtuelle (VM) personnelle, pour soi, ses photos, son mail, son
bureau… et une VM pour le bureau par exemple, ou pour les enfants. En 3 clics, on passe
d’un univers à l’autre en toute sécurité. Plus le moindre risque
d’abimer le système mis à disposition par l’entreprise ou par les parents avec
l’installation d’un logiciel douteux par exemple…

En entreprise :
Avec un parc de machines hétérogènes, on pourrait imaginer un tout petit Linux de quelques dizaines de Mo à peine dont le seul rôle serait d’assurer la gestion des périphériques et de lancer une VM. A partir de là, avec un système invité (tournant sur la machine virtuelle) préconfiguré par l’entreprise et une gestion des documents sur serveur (ou autre), en cas de plantage du système, il suffirait de faire redescendre une image de la VM et de la relancer. Temps de réparation ? Environ 5 minutes. Idem dans le cas d’une casse matérielle. Un ordinateur de secours vient remplacer le défaillant, on descend la VM standard et on relance. 5 minutes aussi, plus de pertes de données, plus de chute de production, maintenance facilitée…

Au niveau de la configuration des machines virtuelles standards, rien de plus simple, cela se fait naturellement sur un système invité étalon. On configure, on éteint la machine virtuelle, et on duplique le disque dur virtuel. Rien à voir avec le temps de préparation nécessaire à la création d’images disques classiques…

Au niveau des serveurs :
Avec l’apparition des processeurs multi-core, il va devenir très facile d’attribuer un coeur à une machine virtuelle. Imaginons un serveur avec deux processeurs 4 coeurs, il y a moyen de monter 8 machines virtuelles, donc 8 serveurs indépendants, donc potentiellement 8 serveurs dédiés… Je sens que le cout des hébergement en serveurs dédiés va chuter dans les prochaines années…

Pour les développeurs :
Le rêve… n machines virtuelles avec des systèmes d’exploitations (ou versions) différents, on développe sur l’une des machines (ou sur l’hôte), on balance dans les invités pour voir comment ça réagit. C’est cassé ? C’est pas grave, un récupère l’étalon, et on recommence !

Le champ d’application des machines virtuelles est extrêmement large, il y a sûrement un tas d’autres  possibilités que je n’imagine même pas. Je pense que ce type d’application va se généraliser dans les temps à venir. Et elles se généraliseront d’autant plus vite qu’aujourd’hui, avec les interfaces riches, un nombre grandissant d’applications peuvent être hébergées en ligne, la machine nécessaire pour y accéder se simplifiant d’autant !


VirtualBox ou comment faire tourner Windows et Linux en même temps ?

VirtualBoxSi c’est pas du titre racoleur ça madame… Bon, je sais, je débarque un peu avec mon VirtualBox. Ca fait très longtemps que la virtualisation existe et que beaucoup d’entre vous s’en servent. Mais bon, vous m’excuserez, je découvre, donc je m’exprime…

Le principe est simple. Vous avez une machine (sous Linux idéalement, mais sous Windows ça marche aussi) et vous cherchez à utiliser des logiciels qui n’existent pas pour votre système d’exploitation. Là… ça se gâte un peu. Généralement, on trouvera un logiciel équivalent. Oui mais, imaginons que ce soit ce logiciel que je veuille faire tourner hein ? Pas un autre ! Alors, alors ?
Ben alors on installe une nouvelle machine sur la première, tout simplement. Non, pas en dual boot, qui vous oblige à choisir votre système d’exploitation au départ et à redémarrer à chaque fois que vous voulez changer… Pas avec un émulateur type Wine non plus. Très bien Wine, mais il ne fait pas tout.

Non. On installe simplement Windows sur Linux par exemple. VirtualBox (il en existe d’autres, mais VirtualBox est gratuit et en partie Open-Source) permet de « créer » une deuxième machine (virtuelle) sur la première. Ca va paraître un peu abstrait à certains mais on se retrouve avec l’équivalent de 2 ordinateur. Sur lesquels on fait ce que l’on veut bien sûr (ou presque)…

Et ça sert à quoi ?

Ben… perso ça me sert à utiliser DBDesigner et MS Access sous Windows tout de développant sous Linux. Ou à profiter de la vidéo avec Skype sous Windows sans pour autant être obligé quitter tout ce que j’étais en train de faire sur mon OS préféré… Bref, ça permet tout simplement de jongler entre 2 ordinateurs sur une seule machine !
Ca sert aussi à tester un peu tout ce que l’on veut. Dans la mesure où les disques durs des machines virtuelles sont crées dans des fichiers sur la machine réelle, il suffit de sauvegarder ces fichiers pour pouvoir retrouver un état précédent sans le moindre soucis.

Et c’est pas un peu limité comme truc ?

VirtualBox possède bien sûr quelques limitations. Même si cela ne devrait pas trop durer :

  • Au niveau 3D, DirectX et OpenGL ne sont pas encore supportés,
  • Le graveur CD/DVD interne n’est reconnu que comme un lecteur (sauf les graveurs USB),
  • Pas encore de version 64 bits.

Et ça s’installe comment ?

Très simplement, l’application est très légère, une trentaine de mégas tout au plus. Pour les instructions d’installation sous Ubuntu / Debian, il y a un bon tuto. Pour Windows, il y a un exécutable à télécharger sur le site de VirtualBox.

Quelques réglages

  • Pour gérer ses périphériques USB, le plus simple, c’est d’ajouter la ligne suivante à la fin du fichier /etc/fstab :
    none /proc/bus/usb usbfs devmode=666 0 0
    Perso, je n’ai pas établi de filtres pour mes périphériques (lourds à l’utilisation). Quand j’en veux un, je vais en bas de la fenêtre de la machine virtuelle, clic droit sur les USB et je sélectionne celui que je veux. Attention : bien penser à Ejecter les périphériques de masse sur Linux avant.
  • Au niveau du réseau, je me suis battu un moment. Entre le NAT et le Host Interface. En fait, je cherchais à faire communiquer mon Linux et mon Windows. Que ma machine virtuelle soit joignable de l’extérieur ne m’intéresse pas vraiment tout de suite. Malgré ce que peut afficher un ifconfig sous Linux, un réseau est créé avec le NAT entre les deux machines. Le plus simple étant de jeter un oeil sur la config de la machine virtuelle. Dans mon cas, je me retrouve avec un Windows connecté en 10.0.2.15 avec une passerelle sur 10.0.2.2. Ce qui veut dire qu’il suffit d’appeler les machines par leur IP (ou de modifier les fichiers host) pour que tout le monde se voit tranquillement.
  • Pour le partage de dossiers, je trouve que leur solution manque un peu de stabilité. J’ai opté pour du plus classique avec un partage SAMBA. Sous Linux, on sélectionne son dossier, clic droit => dossier partagé. Sous Windows, il suffit ensuite d’atteindre le dossier partagé en donnant l’adresse IP : \\10.0.0.2\dossierPartage\, voire mieux, de connecter un disque réseau.
    Attention il faut penser à régler Samba sur le bon réseau. Pour ma part, la ligne modifiée dans /etc/samba/smb.conf donne ça : interfaces = 10.0.2.0/254.
  • Pour lancer facilement une machine particulière sous Linux sans passer par le logiciel, il est possible de créer un raccourcis contenant la ligne de commande suivante :
    VBoxManage startvm nomDeLaMachineVirtuelle

Voila pour ma p’tite config. Vous essayez, et vous revenez me donnez votre avis / vos petits trucs ?